Biocide, l’homo capitaliste te trucide !
Nous les riches, on n’en a rien à péter à part du Laurent-Perrier,
nous avons d’autres chattes à fouetter !

En un court laps de temps oiseaux, insectes volants, zébus, disparus
Forêts, pesticides, endives, extermination massive
Croissance, PIB, PUB, code PIN, tout piller
Écolos, doux rêveurs, traités de dictateurs
La peur de ne pas être validé, ça nous rend fou à lier

Des océans à traverser, désolée,
j’peux pas te lancer la bouée
Elle n’est pas homologuée
Les vagues continuent à manger les visages désilluminés

Écoutons les dauphins,
chaussés de ski alpin
et mettons nos maillots de bain !
Demain ce sera bien !

Vivre ça devient compliqué
Quoi ? C’est trop demander ?
Rouler en 4x4 est ma priorité !
Humanité, dispersée, allongée, les yeux bandés
Le bipède à tête de monstre s’est imposé

Exilé·e·s, refugié·e·s, immigré·e·s
Toutes et tous confinés ! Confinés ?
Oui, confinés à vie ! Confiture comme des fruits écrasés,
entassés pour être consommé
Mes frères et mes sœurs d’ignorance
Se toussent dessus, froid, à dormir sous la pluie,
à faire la queue pour quelques biscuits

Produire, exploiter tout ce qui peut l’être et tout poubelliser
Le monde devient plastique mais c’est pas la panique
Eaux fluorescentes pleines de paillettes
On se croirait à une fête !

Effeuille-moi, lentement,
couche par couche, comme un oignon
Je deviens un film ménager
T’as vu mes seins relevés ?

Écoutons les dauphins,
chaussés de ski alpin
et mettons nos maillots de bain !
Demain ce sera bien !

Je vois tous ces gens agités et je me reconnais dans leurs yeux,
la demande de solidarité
A quand la fin de cette mascarade, qui nous pourrit bien la vie,
la vie qui veut qu’on se taise car du bruit y en a assez
Alors je me promène avec un masque sur mon masque
et du désinfectant, c’est dégoutant !
Je sens le vent dehors et dedans qui m’emporte
Je me lève et j’élève aussi ma voix !
Assez de ces yeux machiavéliques,
des jeux de pouvoir transgénétiques, transgynécologiques
Manipulations, mensonges, on se rend même plus compte
Faudrait voir pour s’arrêter, mais où ?

Écoutons les dauphins,
chaussés de ski alpin
et mettons nos maillots de bain !
Demain ce sera bien !